éphémère et durabe. Balade artistisque au bord de l’Aire, du 24.5 au 13.10.2024
éphémère et durabe. Balade artistisque au bord de l’Aire, du 24.5 au 13.10.2024
éphémère et durabe. Balade artistisque au bord de l’Aire, du 24.5 au 13.10.2024

Contexte de l’exposition

Par Hélène Mariéthoz, curatrice de l’exposition

Un site

La balade artistique s’inscrit sur le site de la renaturation de l’Aire réalisé par le groupe Superpositions. Le paysage dessiné par les architectes, urbanistes, paysagistes, hydraulicien-nes et par la rivière met en parallèle l’espace de liberté réservé au cours d’eau et le jardin crée à l’emplacement de son ancien canal. Deux natures se côtoient ainsi et s’entremêlent, faisant confluer leurs histoires géologique, agricole, urbaine, végétale ou poétique, juxtaposant passé, présent et avenir. L’inventif et audacieux projet a été honoré par le Prix du paysage du Conseil de l’Europe en 2019 , ainsi que par plusieurs autres distinctions suisses et internationales. Il a également valu à son initiateur, Georges Descombes, le Grand Prix suisse d’art 2021.

Du côté suisse, le projet de renaturation initié en 2002 prend fin avec les travaux de renaturation et de protection des habitations riveraines sur le tronçon de Perly-Certoux fin 2022. Du côté français, sur la commune de Saint-Julien-en-Genevois, les demandes d’autorisation sont déposées pour procéder au plan de renaturation qui devrait démarrer en 2024-25.

Depuis la fin des travaux des premières phases, la promenade rencontre l’engouement d’un public mélangé venu pour pratiquer du sport, apprécier l’architecture et le paysage, ou sortit en famille.

Une œuvre

Pour sa première édition, l’exposition du bord de l’Aire partait d’une double hypothèse : la perception aiguisée des spectateurs à l’égard de la nature, rendue sensible par des mois de confinement à l’évolution, voire à l’exubérance et à la consécutive domestication de la nature, et la possibilité pour les artistes d’entrer dans le paysage et de composer avec lui.

L’exposition de 2021 a été riche d’enseignements. Elle nous a appris que pour les artistes, les fortes contraintes – dont le recours à des matériaux naturels bruts et la réalisation in situ – déplaçaient leur pratique habituelle vers une importance accrue du geste et de l’outil. Les conditions météorologiques alternant fortes pluies et sécheresse et augmentées de crues capricieuses ont également transformé leur travail et leur approche de la nature. Composer n’a plus le seul sens de juxtaposer (des couleurs, des matériaux, des impressions…), mais son sens complet de résister, négocier, construire.

Autre nouveauté remarquable : quitter la solitude de l’atelier et travailler sous le regard des publics est devenu l’occasion d’échanges (sur la technique de l’œuvre, son contexte, les conditions de travail…) et d’une médiation spontanée.

Un public

Comment contemplons-nous nos paysages? Comment réagissons-nous aux changements… ? Les interventions artistiques en plein air soulèvent ces questions, parce qu’elles s’inscrivent dans le paysage et empruntent ses matériaux. Elles en proposent des variations, confrontant l’humain et la nature au mouvement du monde, participant enfin à la ‘composition progressive d’un monde commun’, que décrivait le philosophe Bruno Latour.

Certaines personnes ont exprimé le regret de ne pas avoir découvert toutes les œuvres. L’une d’elle a témoigné n’avoir pu observer la totalité des pièces qu’à l’occasion d’une balade à cheval. Ce dernier, intrigué par des changements dans son environnement, marquait un arrêt à l’approche de chaque intervention artistique, la signalant du même coup à sa cavalière. Cette anecdote soulève plusieurs questions, dont l’impossibilité pour l’œuvre de se fondre dans le paysage comme certains animaux cryptiques le font pour échapper à leur prédateur. Elle pose égalemet la question de la primauté du regard dans le mode de perception humaine. Ephémère et durable offre l’occasion d’affiner nos sens et notre curiosité.

Ce que marcher révèle…

L’exposition du bord de l’Aire est une promenade. La marche est la condition de sa visite : elle permet la relation du corps avec l’espace, révèle l’échelle des œuvres et éveille le corps et l’ensemble de ses outils de perception ; marcher donne accès à l’expérimentation du paysage et des œuvres dans leur réalité mouvante. Enfin, marcher provoque les échos d’espaces et de temporalités intérieurs.

Le chemin se fait en marchant, témoigne la performeuse Esther Ferrer. Ephémère et durable prend cette direction en proposant des œuvres artistiques qui ne regardent pas le monde mais s’engagent en lui.

Processus

L’exposition fait l’objet d’un concours sur invitation. Dans le courant de l’automne 2022, le comité d’organisation invite vingt artistes à déposer un projet. Le 10 mai 2023, un jury en retient dix qu’il juge répondre le plus adéquatement aux critères de l’exposition Ephémère et durable dont l’utilisation des matériaux naturels pris sur place, le respect de l’environnement et la pertinence de la proposition par rapport au site naturel et construit des bords de l’Aire.

Jury

Le jury réunit :

  • Guylaine Antille Conseillère administrative de Bernex
  • Elisabeth Gabus-Thorens Maire de la commune de Confignon
  • Sabine Loyau 2e adjointe de la Ville de Saint-Julien-en-Genevois
  • Anne Kleiner Maire de la Ville d’Onex
  • Steve Delaude Maire de la commune de Perly-Certoux
  • Isabel Jan-Hess, représentante des délégué·e·s à la culture des communes respectives
  • Delphine Reist, artiste et enseignante à la HEAD
  • Marie-Eve Knoerle, commissaire d’exposition et experte scientifique au FMAC, Fonds municipal d’Art contemporain
  • Franck Pidoux, Chef du secteur renaturation des cours d’eau, Oceau, Genève

 
Présentes sans voix:
Françoise Joliat, Présidente de l’association Bords de l’Aire.
Hélène Mariéthoz, curatrice de l’exposition et coordinatrice du concours.

Remerciements

Tous nos remerciements à:
Groupe Superpositions
M. Michel Jaggy, technicien forestier au DETA.
M. Franck Pidoux, Chef du secteur renaturation des cours d’eau, Oceau, Genève.
M. Christophe Poncet, Responsable du service Espaces Verts et Entretien de la Ville de Saint-Julien-en-Genevois.

Nous remercions toutes les équipes communales et l’Association Bords de l’Aire qui ont permis à l’exposition d’avoir lieu ainsi qu’aux organismes ayant contribué à son financement.

Accès

En train, tram

Depuis la Gare Cornavin

Tram 14 direction Confignon Croisée, arrêt Bernex P+R, toutes les 10 minutes, durée 21 min.
Marcher 15 minutes (1.2 km) en suivant la direction Bord de l’Aire:
Prendre la direction est sur Route de Chancy vers Route de Soral – 180 m.
Prendre à droite sur Route de Soral –  550 m.
Prendre à gauche sur Chemin de Mourlaz – 650 m.
Prendre à gauche sur Promenade de l’Aire.

En voiture de Suisse

Autoroute contournement de Genève – E25 Sortie Perly.
Prendre la direction Route de la Galaise ou Chemin des Matines

En voiture de France

Autoroute A40 Sortie Saint-Julien-en-Genevois.
Prendre la Route d’Annecy en direction de Saint-Julien-en-Genevois.
Au rond-point, prendre la 3e sortie sur D1206.
Au rond-point, prendre la 1re sortie.
Continuer sur Ancienne Route de Lyon.
Prendre à droite sur Route de Therens.
Prendre à gauche sur Route des Vignes.
Garer au parking du Skate Park – Boulodrome.