Andreas KRESSIG

Artiste de la lumière et du noir, Andreas Kressig intervient dans l’espace avec des architectures éphémères, réalisées avec des matériaux de récupération. Ses pièces révèlent les clairs-obscurs et les scintillements du site qui les accueille. Aux bords de l’Aire où il a grandi, il restitue à la nature ce que l’homme a coupé, en utilisant branchages et troncs pour tisser un réseau de connexion autant que de protection.

#10 –

Ouvrage

de Andreas KRESSIG, en aval du Pont du Centenaire, Onex

Ouvrage s’inscrit dans un contexte de nature renaturée, d’intervention humaine et pose la question cruciale de notre rapport à la Terre, le temps de notre passage. Il fait également référence aux ouvrages d’art, qui se démarquent brutalement dans les contextes naturels et se présentent comme des points d’ancrages de nos réseaux routiers, fluviaux, électriques, des infrastructures aux allures de super-structures. Ouvrage est, à une échelle réduite, une structure en réseaux dans le lit de l’Aire, qui reconnecte des branches précédemment déconnectées par leur coupe.

De l’œuvre Ouvrage il ne reste que Rage après l’orage qui la ravagée. 
En effet, une crue a emporté la majorité du réseau de branchages du projet initial construit sur le lit de la rivière. Dès lors, l’artiste a réalisé une œuvre de secours à l’aide des branches de saule retrouvées en aval ainsi que des troncs de réserve. Sur la berge de l’Aire, gît à présent une capsule anti-crue, Rage, elle aussi submergée à son tour par les débris que charrie la rivière, mais cette fois-ci de manière volontaire. 
La rivière a repris place. L’histoire suit son cours.